Team MetisS #45
Prototype moto d'endurance MetisS à T.S.S. (concept JBB)

Bol d'Or Motos 2016
Catégorie Experimental
(Championnat du Monde d'Endurance Moto FIM)
 
 

 Ecrit par webmestre │20 Septembre 2016 │renna.fr

 
Les qualifications du Bol d'Or 2016,  les Jeudi 15 (QP1) et Vendredi  16 (QP2) Septembre, ont vu la MetisS se classer 40e ( 1ère de la catégorie Experimental) sur l’épi de départ avec un temps moyen de 2’06’’153 (C. Michel 2’04’’343, E. Cheron 2’06’’364, B. Cornut 2’07’’808).

- LE WARM-UP -

Le Warm-Up du Samedi matin, en préambule à la course prévue pour 15H l’après-midi, fût assez intense puisque Christophe Michel n’allait finalement pas prendre part à cette 80e édition du Bol d’Or. Un recrutement de dernière minute eu lieu pour le Team MetisS en la personne de Nicolas Sénéchal, 4e pilote du Team BMW TECMAS ENDURANCE n°88 (box voisin du Team MetisS durant l’épreuve) qui comptait dans ses rangs l’ancien pilote français du Championnat du Monde de Vitesse Moto 2, Louis Rossi. C. Michel était donc remplacé au pied levé par Nicolas Sénéchal qui n’eut que quelques minutes (8 tours) pour découvrir le prototype MetisS durant ce warm-up.
Comme toujours avec le prototype MetisS et son concept JBB à train avant T.S.S. les pilotes découvrent une moto surprenante de facilité ne demandant aucun effort d’adaptation. Et c’est avec un temps de 2’07’’ que Nicolas Sénéchal finit le warm-up, un temps à hauteur de ses coéquipiers. Après ces quelques tours, Nicolas Sénéchal était bluffé par l’aisance à prendre en main ce prototype avec lequel il était impressionné par la puissance du freinage et la possibilité de l’emmener loin dans le virage.
Le Team Manager Stéphane Vadé dut s’adapter à la situation pour mettre tous ses pilotes à l’unisson pour que les relais et la communication très importante dans une course d’endurance moto entre box et pilotes se fasse sans anicroche et perte de temps pendant la course.

C’est donc Emmanuel Cheron, seul pilote expérimenté de l’équipe sur le prototype MetisS qui prendra le départ à 15H.

- LA COURSE -

La course fût donnée avec 10’ de retard suite à une chute dans le tour de formation de Louis Rossi sur la BMW n°88 du Team TECMAS ENDURANCE.
A 15h10 les 55 machines s’élancèrent donc pour 23h50 de course. Emmanuel Cheron dont la mise en action n’est pas son point fort, passe en 43e position au premier passage devant la cellule de chronométrage.
Dans ce début de course où toutes les machines sont relativement proches les unes des autres la vitesse compte énormément surtout sur ce tracé très rapide avec son interminable ligne droite du MISTRAL de 1,8 Km. La MetisS pèche par son manque de puissance moteur (ancien modèle de moteur stock 1000 GSXR, L2) ce qui s’en ressent en vitesse de pointe avec un max. à 290 Km/h sans aspiration et 310 Km/h avec aspi., soit 30 Km/h de moins que les plus rapides et seulement la 39e vitesse de pointe sur les 55 machines engagées. Dans ces conditions E. Cheron perd quelques places et pointe 46e après 20’ de course, mais la MetisS va rattraper ce manque de puissance par sa faible consommation en essence par rapport aux autres team, et c’est en 35e position qu' E. Cheron s’arrête, après 50’ de relais, pour laisser le guidon à Billy Cornut qui se lance dans le bain pour la première fois en course d’Endurance.
Le tout jeune Billy Cornut, 21 ans et seulement trois années de licence, va performer tout au long de son premier relais en battant son record du tour sur record du tour pour finir son relais en 26e position avec un meilleur chrono de 2’05’’07.
Après quasiment 2H de course c’est autour de Nicolas Sénéchal de prendre son tout premier relais sur le prototype moto MetisS. Alors 2e de notre catégorie (32e au scratch en repartant des stands) Nicolas va se retrouver en bataille pour la première place de la catégorie avec la Kawasaki n°17 du Team TTS-EXCENT au concept EXCENT. Plus rapide avec le prototype MetisS, il prend rapidement la tête de la catégorie Experimental à la régulière. Alors qu’il n’avait fait que 8 tours avec la MetisS, au Warm-Up, il ne cesse lui aussi de descendre ses temps au tour et par la même de gagner des places à la régulière car plus rapide que ceux qui le devance. Il finit son relais en 24e position.
Après 3h30 de course la MetisS toujours en tête de sa catégorie est 24e avec le jeune pilote B. Cornut qui ne cesse à chacun de ses relais d’améliorer ses chronos personnels et d’améliorer le record au tour en course du team en 2’05’’01.
A 19h45, la MetisS au porte du TOP20 en 21e position. Alors que Nicolas Sénéchal est au guidon de la MetisS, il chute mais arrive à rentrer au stand moteur allumé. Rien de grave pour le pilote et pour la machine, mais le diabolo du bras oscillant (diabolo servant à enclencher la béquille arrière afin de démonter et changer la roue arrière) est cassé et impossible d’extraire la vis. Après quelques minutes de perdues une solution est trouvée et la moto repart en course toujours avec N. Sénéchal aux commandes mais cette fois dans la nuit qui est maintenant tombée. La MetisS chute au classement, 33e et perd le leadership de la catégorie, 2e. Puis 3 tours avant la fin de son relais Nicolas chute une nouvelle fois à basse vitesse, il relève la moto et ne perd que 25’’, mais dans l’action le feu avant s’éteint et Nicolas terminera ses 3 tours sans feu avant.
S’en suit de nouveau un superbe relais de Billy pour son premier relais de nuit en 2’07’’ régulier, puis de Nicolas qui tourne en un 2’06’’ régulier ramenant ainsi la MetisS en 25e position à 1h du matin.
A 1h50, Billy descend ses temps de nuit au tour et tourne aussi vite que de jour et reste le pilote le plus rapide de l’équipe.
Mais à 2h15, alors que l’on se rapproche de la mi-course, Nicolas qui est dans son relais ne passe plus devant la cellule de chronométrage ! Il est de nouveau tombé, mais cette fois-ci la machine est plus sérieusement touchée et est ramenée dans la voie des stands sur plateau. Carter d’embrayage percé. Après ouverture, les mécanos découvrent des gravillons et de la limaille dans le moteur. L’équipe décide d’arrêter là pour ne pas prendre le risque de casser le moteur sur la piste avec les conséquences que cela peut entrainer pour le pilote et la machine.
Le team manager signe l’abandon peu avant la mi-course.

Cette 80e édition du Bol d’Or motos 2016, comptant pour la première épreuve du Championnat du Monde d'Endurance Moto 2017,  fût très riche d’enseignements et de surprises où l’équipe a su répondre présente et faire face à des situations extrêmes inconnues. Encore une fois le Team MetisS s’en est sorti grandi et a su faire progresser le prototype en une moto efficace pour n’importe quel type de pilote.
L’avenir semble encore plus prometteur grâce au gros travail du Team MetisS et de l’efficacité reconnu par les pilotes du prototype MetisS. Avenir prometteur si le règlement FIM ne change pas la donne pour la catégorie Experimental.
Rendez-vous est donné normalement pour les 24H du Mans 2017, 2e épreuve du Championnat du Monde d'Endurance Moto 2017.

 

 
 


CÔTÉ PADDOCK

QUAND DAVID AIDE GOLIATH.
Le milieu de l’Endurance est une grande famille. C’est un Championnat du Monde qui reste à taille humaine où la particularité et la rudesse des épreuves d’Endurance, notamment des courses de 24H, force l’entraide. Un des rares Championnats du Monde de sport mécanique où tous les teams restent accessibles et où les privés côtoient les usines. On a pu voir encore la solidarité s’exprimer durant la course et notamment celle du pilote MetisS Christophe Michel qui n’a pas hésité à aider la Yamaha n°7 du YART.
Effectivement la première heure de course a vu la Suzuki n°1 du SERT (Championne du Monde d’Endurance 2016) batailler avec la Yamaha n°7 du YART pour la première place. Mais à ce petit jeu la Yamaha du YART a surconsommé et est arrivée en roue libre dans la voie des stands pour son premier ravitaillement.

Christophe Michel, pilote du Team MetisS qui était au Stand 1 en début de Pit-Lane, voyant la Yamaha du YART en panne sèche à l’entrée des stands, n’a pas hésité à pousser la Yamaha n°7 jusqu’en moitié de Pit-Lane le temps que les mécanos de la n°7 arrivent pour pousser leur pilote jusqu’à leur stand situé en toute fin de Pit-Lane.

 

 
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