L'apport du Concept JBB sur un 2 roues motorisé, conté par ceux qui les ont piloté. |
Ecrit par webmestre │31 Décembre 2023 | En Mémoire de Jean-Bertrand Bruneau | renna.fr |
Le célèbre journaliste-essayeur britannique Alan Cathcart en essais sur le circuit Bugatti du Mans en 2004 pour la presse internationale |
Quand la technologie au concept JBB,
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La technologie de train avant JBB, Concept JBB ou T.S.S. (Triangular Steering System I & II) dont le premier brevet date de 1984 (Brevet EPO122161 et FR2542170 de Jean-Bertrand Bruneau), emblème de la marque RenNa à la cinématique exceptionnelle. En ce chapitre vous est rapporté, telles des épîtres, l’apport de cette technologie, sur route comme sur piste, au travers de l’expérience sensorimotrice du pilotage de ceux qui ont été amenés à être confrontés à celle de la conventionnelle machine versus JBB machina. Au commencement, La RenNa… née 996 JBB. La marque RenNa amena pour la première fois le Concept JBB sur des tracés ouverts aux multiples exigences que peuvent revêtir les routes de France et de Navarre, dès 2003. |
Renzo & Jean-Bertrand bouche bée après le premier essai routier de la RenNa 996 JBB (10 Mars 2003) |
Que de superlatifs se bousculant en zone grise de chacun, restant un peu bouche bée devant les sensations éprouvées et la recherche de critiques constructives à l’amélioration du nouveau-né. Mais rien ne vient, rien ne sort, le moment est comme suspendu dans un moment de béatitude. Il n’y a rien à changer, pas même le moindre changement de réglage châssis ou même suspension. Le sublime agrément moteur et vocalises du desmo L-Twin du 996sps dirigés par le châssis JBB, chef d’orchestre de la RenNa 996 JBB est tout simplement au-delà de nos meilleures attentes pour ce coup d’essai d’un Concept JBB sur route. |
L'aller/retour sur un même parcours routier d'une sportive conventionnelle à une moto à concept JBB, révèle tous les défauts de comportements dynamiques de cette première, gommés chez cette dernière !!! |
Pour passer d’une machine à l’autre, sportive conventionnelle et RenNa 996 JBB, les difficiles et limités réglages sur ma sportive conventionnelle de l’époque m’imposaient un pilotage traditionnel alors qu’avec la RenNa 996 JBB les réglages que j’avais optimisé facilement en tous sens, mais notamment au niveau du déport à chasse égale sans interagir sur les autres réglages (car tout paramètre de la géométrie de la RenNa pouvant être modifié tout en conservant les autres intactes) me permis d’avoir un pilotage partant des appuis au niveau des reposes pieds pendant que les mains se libéraient comme sur un simple volant. Le train avant semblait rivé dans le sol, chaque freinage avait une cinématique d’affaissement de l’avant et non plus une brutale bascule plongeante de l’avant comme si l’on était sur un plot de départ de 50m nage libre ou sur un cheval à bascule dont la vision d'un horizon mouvant passe du bleu du ciel au noir du bitume. Ainsi, cette mauvaise habitude de cramponner et diriger la moto par le haut et les mains, passait le relais aux pieds. Le freinage de survenue moins violente et déstabilisante pouvait être retardé et prolongé à loisir, avec un mono-amortisseur dissocié d’une direction autonome agissant à chaque instant, favorisant ainsi une ré-accélération plus précoce par un positionnement de sortie de courbe plus en adéquation au couple du L-Twin 996sps où le transfert entre les amortisseurs avant-arrière passant plus harmonieusement et sans retour brutal d’un cheval en furie.
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De ces prolégomènes découlera invariablement le corps du sujet ici traité, dont la prose à la forme variée mais toujours à la substance identique des machines à train avant JBB, constituant l’Histoire de ses différents prototypes où tous ceux qui ont eu la chance de pouvoir rouler sur ces machines d’exceptions vont au travers de leur expérience sensoriel et de pilote vous décrire indépendamment les uns des autres le paradigme des motos à Concept JBB. Aussi, délivrons maintenant l’inventaire sensoriel, parfois à la Jacques Prévert, des divers témoignages de ceux qui après avoir mis pied à terre, ont par les mots, transcrit au mieux leur impression d’une cinématique alors inconnue, demandant parfois quelques jours de réflexion, voir un retour à leur conventionnelle machine pour enfin comprendre ce "rien" passant sous le radar des fourches caudines sensorielles méritant un productif aggiornamento et ainsi trouver les mots de ce plus haut plaisir d'une moto RenNa 996 JBB de route. ∴ ∵ ∴ ⧚⧚ Début 2004 le journaliste essayeur (et constructeur de prototypes motos entre autres) Jean-François Robert fût le premier à tester objectivement, pour Moto-Journal, la RenNa d996 JBB (version la plus proche esthétiquement d’une 996sps dont a été prélevé le moteur d’origine de la RenNa 996 JBB) pour organiser un test grandeur nature entre le prototype RenNa et une Ducati 998 S.Le verdict fût sans appel… “
La plus polyvalente des deux n'est pas la moto de série... mais le prototype.
(J-F Robert) ”
« La suspension avant à bras JBB amortit mieux que la plus renommée des fourches grâce à un système simple, léger et très efficace, sur route comme sur piste. Bluffant ! » ∴ ∵ ∴ ⧚⧚ En 2004, Lorenzo Miniati, journaliste de Mondo Ducati, presse italienne spécialisée pour les machines à moteur de la marque de Borgo Panigale et pays à l’histoire toujours active dans la pluralité des constructeurs de motos et aux parties cycles, s’enthousiasme de voir le Concept JBB motorisé par un moteur Ducati et l’inscrit dans la longue lignée des prototypes et machines non conventionnelles où l’esprit et la matière grise de passionnés dépassent l’industrie conventionnelle. Je vous laisse redécouvrir la traduction de l’article de l’époque :
IDEE FOLLE
Article original de Lorenzo Miniati. (1)
Il s'agissait de la JBB Moto (ex-@tomo). ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Le 24 Mai 2004, le journaliste Alan Cathcart, essayeur mondialement connu et reconnu pour avoir essayé à-peu-près tous les 2 roues d’exceptions sur Terre, ne se fit pas prier pour venir tester la première moto de route à Concept JBB. Après les essais sur route ouverte et sur piste de la RenNa 996 JBB, son article élogieux fera le tour de la presse internationale spécialisée (Moto-Revue (FR), Motor Wereld (BE), Riders Club (JP), Australian Motorcycle News (AU), KicXstart (NL), Moto&Loisirs (BE), MP MAAILMA (FI), Cafe Racer (FR), Hachette Collection – collection moto Joe Bar Team (FR), Moto Life (RO)…).“
Le gros avantage de la RenNa 996 JBB, c’est cette faculté à rentrer fort dans les virages et à changer de direction après des freinages incroyablement appuyés.
(Alan Cathcart) ”
« La position de conduite rappelle celle d’une Ducati 996, si ce n’est que l’on est encore plus en appui sur les poignets. Pourtant, le confort est en progrès, en partie grâce au réservoir qui permet de mieux rentrer ses bras le long des flancs de la machine. Mais le gros avantage de la RenNa 996 JBB, c’est cette faculté à rentrer fort dans les virages et à changer de direction après des freinages incroyablement appuyés. La première caractéristique qui saute effectivement aux yeux, c’est cette vivacité de direction, puis la faculté de la RenNa 996 JBB à ne pas plonger au freinage. Sur la piste du Mans, je me fais déboîter dans la ligne droite par une GSX-R 1000 mais refais tout mon retard au freinage de la courbe Dunlop, pour m’échapper encore un peu au passage de la chicane. Bluffant… ». De la route à la piste, le concept JBB reste sur le même diapason de sensations, d’aisance et d’efficacité où là encore le déconditionnement doit s’opérer pour que l’efficience des prototypes à Concept JBB s’objective par les records personnels des pilotes qui presque toujours descendent leur temps au tour dès les premières séances de roulage. ∴ ∵ ∴
⧚⧚ 1992, le journaliste-pilote B. Sébileau délivre ses impressions lors de l’essais de la JBB-K 750 ZXR (dernier né des prototypes JBB d’Endurance) pour la presse :“
Ce qui surprend, c’est que rien ne surprend justement...
(B. Sébileau) ”
« Sensations connues, possibilités nouvelles… Aisance, et rigidité sans faille… Ce qui surprend, c’est que rien ne surprend justement, hormis l’étonnante aisance de la machine et sa rigidité sans faille. Le feeling est parfait et très conventionnel, la stabilité impeccable, tant en ligne droite que sur l’angle. La suspension avant assure un guidage de la roue très précis tout en se montrant confortable, au freinage notamment… » ∴ ∵ ∴
⧚⧚ En 1994, France 3 Maine réalise un reportage sur le Concept JBB et son prototype JBB-K 750 ZXR lors des 1000 km de Carole où celle-ci réalisera le meilleur tour en course devant la Ducati #3 d’usine du Champion du Monde SuperSport, Stéphane Chambon. Le Concept et les sensations du Concept JBB sont mis en avant à cette occasion.∴ ∵ ∴
⧚⧚ 1995, essais de la JBB-K 750 ZXR (version Endurance) sur le circuit Bugatti par le pilote Jean-Louis Tranois habituellement aux commandes d’une Yamaha YZF 750 semi-officielle dans le Championnat du Monde d’Endurance :“
La JBB est une moto très stable dans les grandes courbes (Dunlop, virage du Musée) contrairement à la Yamaha, le train avant ne présente aucun dreebling.
(J-L Tranois) ” « La JBB est une moto très stable dans les grandes courbes (Dunlop, virage du Musée) contrairement à la Yamaha, le train avant ne présente aucun dreebling. Le freinage sans mordant dans le premier tour (disque carbone) devient très puissant dès que le disque est à bonne température. Il est d'autant plus agréable que la moto ne présente pas de transfert de masse important lors de la prise du levier. Il est également très intéressant de constater le nombre important de réglages sur le train avant. Ces réglages s'effectuent d'ailleurs très rapidement, ce qui est une bonne chose pour l'Endurance. Cette moto mérite largement d'être d'avantage développée car en une seule journée d'essai, il m'a été possible de réaliser les mêmes chronomètres qu'avec la Yamaha dans les mêmes conditions de roulage. » ∴ ∵ ∴
⧚⧚ 1996, essais de la JBB-K 750 ZXR (version Superbike) par le pilote Champion de France Superbike National 1995 Dominique Marzloff :“
Une fois lancée sur la piste, la moto donne l'impression de coller au sol.
(Dominique Marzloff) ” « …Une fois lancée sur la piste, la moto donne l'impression de coller au sol. La rigidité du train avant ainsi que sa géométrie permettent des freinages très tardfis à comparer à une moto traditionnelle, ainsi que des entrées en courbes étonnantes et tout à fait fantastiques. La stabilité en courbe semble irréprochable et imperturbable malgré les irrégularités de la piste. Finalement, il est très difficile de trouver des défauts importants et conséquents tant cette moto étonne par son efficacité dans tous les domaines. Je remercie l'équipe JBB de m'avoir permis de réaliser cet essai et espère que bien d'autres pilotes auront la joie de ressentir un jour les mêmes sensations que celles que j'ai connues à cette occasion. » ∴ ∵ ∴
⧚⧚ En 2002, le magazine Adrenaline Moto consacre un article de 10 pages sur son reportage-test du prototype @tomo JBB Concept engagé en Challenge Protwin dans son n°8. Soit 2 jours d’essais sur le circuit de Pau-Arnos par différents pilotes français évoluant dans divers championnats nationaux ou ayant évolué en Mondial dont leurs impressions vous sont retranscrites ici :
« - Bruno Labé (rédacteur Adrénaline Moto) : Quels sont pour toi les principaux avantages de ce concept ? « - Bruno Labé (rédacteur Adrénaline Moto) : Tu cours sur des motos utilisant le train avant JBB depuis quelques années, tu es certainement le pilote qui totalise le plus de kilomètres avec ce concept. Que t’apporte-il vraiment en course ? « - Bruno Labé (rédacteur Adrénaline Moto) : Yvan, tes premières impressions sur cette moto ? « - Bruno Labé (rédacteur Adrénaline Moto) : Christophe, nous sommes ici chez toi, dans ton jardin, tu viens de tester l’@tomo, qu’en penses-tu ? « - Bruno Labé (rédacteur Adrénaline Moto) : Tu as fait quelques tours de circuit avec l’@tomo, quel est ton avis ? « …L’@tomo est tellement légère (148kg à sec – 1000 V-Twin) que j’ai l’impression de conduire une 250, le train avant est vif et précis, la moto semble vouloir prendre sa corde toute seule et la garder, même à l’accélération en sortie de virage. La gymnastique habituelle qu’il faut faire sur une moto de course est ici superflue, l’@tomo se pilote tout en finesse et sans brutalité !... » ∴ ∵ ∴
⧚⧚ 24H du Mans 2006, Prototype MetisS, Amaury Baratin, l’un des 3 pilotes de la MetisS confiait au service presse de l’ACO :“
Ce n’est qu’une fois que l’on augmente le rythme que l’on mesure les bénéfices du concept JBB.
(Amaury Baratin) ”
« … Lors des premiers tours de roues, on ne ressent pas trop de différence avec une fourche classique. Ce n’est qu’une fois que l’on augmente le rythme que l’on mesure les bénéfices du concept JBB. La moto reste guidable sur les freinages appuyés contrairement à un système conventionnel où la moto se verrouille sur son axe de colonne de direction. Les changements de trajectoire sont beaucoup plus aisés, ce qui facilite les dépassements notamment au virage du Raccordement. Le gain devrait surtout se ressentir sous la pluie ou l’appréhension de croiser "les skis" disparaît, le feeling avec la roue avant est immédiat … » ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Septembre 2008, après les sublimes résultats de la MetisS (toujours en perpétuel développement) en Championnat du Monde d’Endurance FIM, catégorie OPEN, le magazine britannique MCN (Moto Cycle News) dépêche son journaliste Michael Neeves pour venir tester le prototype à train avant JBB sur le circuit de Nevers Magny-Cours lors des préliminaires du Bol d’Or 2008.Je vous laisse découvrir un extrait de l’article de Michael Neeves, qui à l’instar de son compatriote Alan Cathcart, est également de renommé internationale quant à l’expérience et la connaissance de tout ce qui peut rouler sur 2 roues, apportant ainsi une valeur comparative aux machines conventionnelles et non-conventionnelles. “
Le meilleur compliment que l’on peut donner à la JBB MetisS,
comparé à une Bimota ou à une BMW (à train
avant non conventionnel), est qu'elle n’est pas déroutante
par rapport à une moto classique.
(Michael Neeves) ”
Article original de Michael Neeves. * Voiture de circuit électrique, dont le train avant directionnel est encré dans un rail. (Scalextric) ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Avril 2009, lors des préliminaires des 24H Motos 2009, Fabrice Miguet dit MIG, pilote français globe-trotter et habitué des courses sur route, dont le célèbre TT de l’île de Man, eut l’occasion de tester la MetisS sur piste et exprimait ses sensations sur l’efficacité du freinage d’un tel système en ces termes : « …le freinage est impressionnant, surtout à l’entrée de courbe rapide…au freinage, rien ne se passe, pourtant on sent que ça décélère… ».Là encore, la cinématique « déroutante » au freinage d’une moto à Concept JBB où la sensation non brutale, mais très efficace, apporte une grande sérénité en phase de freinage tout en s'exprimant avec force. L’amusant souvenir du technicien de l’UTAC, lors de la validation du test de freinage pour l’homologation de la RenNa 996 JBB en 2003, évoqué en prolégomènes, fait écho au ressenti du MIG. “
Le freinage est impressionnant, surtout à l’entrée de courbe rapide…au freinage, rien ne se passe, pourtant on sent que ça décélère.
(Fabrice Miguet) ” ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Septembre 2009, lors du Bol d’Or 2009, à la question du journaliste Bertrand Gold du site moto-revue.com : Comment appréhender une machine de Concept JBB et qu’apporte ce genre de système de train avant triangulé JBB ?Interrogé, le nouveau pilote METISS, Christophe Michel, donne son avis en nous éclairant sur la relation entre l'homme et la machine au nouveau potentiel que lui confère le Concept JBB que ne peut lui offrir une machine à fourche USD classique. “
Elle a un potentiel que n’a pas une moto normale et c’est là que c’est un peu plus dur, c’est d’aller exploiter cela...
(Christophe Michel) ” Comme le dit si bien Christophe Michel, même si dans un premier temps les a priori font que l’on s’attend à devoir adapter son pilotage, la MetisS ne demande aucune adaptation contrairement à d’autres concepts non conventionnels. Au contraire une machine à Concept JBB est plus facile car non parasitée par une interaction direction/suspension et dispose d’une géométrie moins soumise aux variations intempestives et déstabilisantes. Mais voilà, tout pilote ou motard est conditionné par son apprentissage du pilotage sur moto à fourche dite conventionnelle, ce qui a tendance par la suite à le brider dans son champ de perception et d’exploration des nouvelles limites repoussées par le Concept JBB. N’a-t-on pas un peu vu ce même genre de phénomène quand l'omniprésence du contrôle électronique est venu s’immiscer dans la mécanique des motoGP ? Là où le cerveau disait non à la main droite pour réaccélérer, il doit dire oui aujourd’hui avec la Traction Control. Comme le souligne très bien Christophe Michel dans l’interview, c’est le cerveau de chacun qui dira si une moto à Concept JBB restera au pire au même niveau qu’une moto conventionnelle ou décidera au contraire d’utiliser tout le potentiel du Concept JBB en repoussant les limites d'un conditionné pilotage formaté à la moto conventionnelle. ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Le 11 Novembre 2009, c’est au tour du magazine anglais Bike et de son journaliste essayeur Mike Armitage de venir tester la MetisS sur le court et tortueux tracé français du circuit Carole.“
On ne retrouve pas les surplus d’informations que vous obtenez avec les meilleures des fourches, mais la courte biellette de direction placée à droite retransmet une sensation plus adéquate de la zone de contact au sol.
(Mike Armitage) ” « …la MetisS ressemble à n’importe quelle autre grande moto de course, avec une rapidité à réagir tout en étant ferme, mais c’est surtout la direction qui étonne et ravit. Il n'y a tout simplement aucune résistance aux virages sur ce Circuit Carole étroit et technique, avec une réponse facile et instantanée qui est la même, quelle que soit la vitesse ou l'angle d'inclinaison, même quand l’on freine. La stabilité est exemplaire. L’intervention du frein avant est puissant dès la saisie, facilement dosable et imperturbable, tout en permettant une direction sans efforts même dans les virages serrés et épingles du circuit Carole. Mieux encore, je sais ce qui se passe. Au contraire de la plupart du temps, je m’attendais à ce que le système rende l’avant qui s’écarte et vague comme le font souvent les systèmes Telever et Duolever de BMW. On ne retrouve pas les surplus d’informations que vous obtenez avec les meilleures des fourches, mais la courte biellette de direction placée à droite retransmet une sensation plus adéquate de la zone de contact au sol. Le système JBB de la MetisS a fière allure et, surtout, fonctionne à merveille. Bon sur piste, il serait sensationnel sur route. La seule chose amusante à propos de ce train avant, c’est que pas plus de gens ne l’ont pas encore adopté. » (BIKE n°442 de Février 2010 – Mike Armitage – traduit de l’anglais) ∴ ∵ ∴
⧚⧚ En 2020, lors des 24H Motos, le pilote pole man METISS Gabriel Pons est interrogé par V. Sabre pour l’Hebdo du Paddock sur les impressions à piloter une machine à Concept JBB : “
Elle est très maniable, très stable, très précise et bonne vireuse.
(Gabriel Pons) ” « … La MetisS est une moto dont le châssis est surprenant d'efficacité : elle est très maniable, très stable, très précise et bonne vireuse. En matière de châssis la Team a vraiment fait un travail incroyable. Niveau sensations, non ce n’est pas très différent d'une moto classique. Elle a le comportement d’une moto "normale" à la différence près de la stabilité accrue (notamment au freinage), et de la précision incroyable de la direction… Elle est plus facile qu'une autre machine conventionnelle tant la MetisS est maniable et agréable à piloter. » ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Les 8 et 9 Mars 2021, Ludovic Rizza, Champion de France en titre 600 Promosport, est invité à faire des essais sur la MetisS de Concept JBB sur le circuit Bugatti en vue d’intégrer la team METISS pour l’épreuve des 24H du Mans Motos : “
Mais pour faire simple, c’est : Facile, Intuitif, Léger et pas usant à faire tourner et utiliser dans les virages…
(Ludovic Rizza) ” « … je n'ai absolument pas été dépaysé par la moto, à vrai dire j'ai même pris plus de plaisir sur celle-ci que sur ma R1 lors de cet après-midi !... elle est d'une improbable maniabilité et d'une très bonne stabilité, là où je me suis même fait surprendre c'est par exemple à la première mise sur angle au raccordement ainsi qu'au changement d'angle de la chicane Dunlop, à force égal de ma R1 je me suis retrouvé quelques fois à lécher le vibreur intérieur d'un peu trop prêt tellement celle-ci est maniable et absolument facile à utiliser... tout ça pour faire ensuite 2 autres runs mardi après-midi sur la moto et pour finalement rouler... plus vite sur la MetisS que sur ma R1 la veille, ce qui en dit long sur la capacité de cette moto à rouler à un très bon rythme ! Ce qui me plaît énormément compte tenu de l'épreuve à venir sur cette moto, c'est que je ne la trouve vraiment pas physique, je suis convaincu que cette machine va surprendre beaucoup de monde durant cette saison !... » (Ludovic Rizza)
A l’occasion de ces 2 journées d’essais une Guest-Star s’est invité pour quelques tours, aux commandes de cette nouvelle MetisS MS19 evo-21 au moteur porteur de Concept JBB, en la personne de Matthieu Lagrive, ex-pilote de Mondial Vitesse et Champion du Monde d’Endurance Moto EWC. Il délivre ses premières impressions sur le prototype de Concept JBB : « Elle est vraiment géniale, j’ai l’impression d’être sur une deux et demi, avec un moteur de 1000… Elle ne demande qu’à ce que l’on aille plus vite, pour démontrer tout son potentiel… Elle donne envie vraiment de remonter dessus… » ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Le 12 Juin 2021, moment épique d’une mise en lumière sur le Concept JBB permettant d’avoir des points de repères de freinage beaucoup plus loin grâce à une stabilité et une zone de puissance de freinage plus importantes qu’une machine conventionnelle sur un circuit, même face aux meilleurs pilotes et motos d’usines à fourche USD comme l’explique très bien l'espiègle Jacques Hutteau, intervenant commentateur, lors de la retransmission des 24H Motos 2021 sur la chaine Eurosport : “
On ne défit pas la MetisS au freinage !
(Jacques Hutteau) ” Un instant qui sera immortalisé par le dessinateur de Moteurs Graphiques. ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Le 15 Avril 2022, interview d’après course du pilote METISS, Gabriel Pons, sur prototype de Concept JBB lors de 24H Motos : “
J’ai passé des moments incroyables au guidon de la MetisS, et ai pris un malin plaisir à virevolter de la sorte autour des autres machines conventionnelles…
(Gabriel Pons) ” ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Dans le numéro Mai-Juin 2022 (SB133) de Sport-Bikes Magazine, Gabriel Pons interrogé, donne son avis sur le Concept JBB en tant que pilote du team METISS, évoluant dans le Championnat du Monde d'Endurance FIM sur le prototype MetisS à moteur porteur, favorisé par la conception du train avant JBB, en catégorie EXPERIMENTAL : “
...elle tourne mieux que n'importe quelle autre moto.
(Gabriel Pons) ” « …Elle fonctionne grosso modo comme une moto classique, rien ne dépayse à son guidon, sauf qu'elle est d'une stabilité incroyable au freinage. Elle garde toujours ses roues en ligne, ne se met jamais en travers. De plus elle est très agile, car très légère. Elle est facile et vive à la mise sur l'angle. Ajoute à ceci qu'elle tourne mieux que n'importe quelle autre moto. Son rayon de virage est très inférieur à celui d'une machine classique... » ∴ ∵ ∴
⧚⧚ Septembre 2023, lors des qualifications de l’épreuve du Bol d’Or, Gabriel Pons revient sur les possibilités et l’orientation des réglages d’un prototype à Concept JBB dont l’alliance de sa cinématique singulière avec l’évolution de l’électronique en général et moteur en particulier amène de manière inégalée à toute autre machine conventionnelle :« …on procède à quelques ajustements électroniques dans le but d'exploiter l'incroyable grip que la moto génère sur le train arrière lors des phases de freinage et ainsi profiter de cet atout pour augmenter notablement le frein moteur. Le tout dans le but d'être encore plus efficaces au freinage et sur les entrées de virage.
Sur le sujet petite aparté technique pour que vous compreniez bien : avec la cinématique de suspension avant que nous avons, lorsque la suspension se comprime la roue avant s'éloigne de la moto. Cela a notamment pour effet d'éloigner la roue avant du centre de gravité et donc de répartir les masses de la moto plus en arrière. A ajouter à cela une répartition des masses en statique légèrement bénéficiaire au train arrière, et vous avez cet effet de train arrière qui reste chargé au freinage. Ce qui nous permet de fait d'utiliser un setup de frein moteur semblable à celui d'un gros twin culbuté d'outre atlantique, sans jamais perdre l'arrière au freinage ! Toutes proportions gardées, je pense que cet attribut est un des points forts de la moto dans la mesure où cela nous aide vraiment à faire tourner la moto au freinage et en phase neutre. » |
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