L'Artisan de la RenNa
Yves Kerlo

Le “K” Kerlo mis en lumière dans la revue MOTO HEROES #033

  Yves Kerlo

 Ecrit par webmestre │12 Juillet 2020 │màj. 16 Juillet 2020│renna.fr
 
La revue MOTO HEROES, qui se veut être le magazine des hommes et motos de caractère, met en lumière dans son numéro 33 de Juillet-Août-Septembre 2020, l’Artisan de la RenNa 996 JBB.
Sept pages d’un résumé biographique professionnel plumé par Claude de La Chapelle, illustré d’images d’archives et des ambiances photos de Bruno des Gayets (photographe de la genèse à la naissance de la RenNa 996 JBB).

Si le site renna.fr consacre une partie à l’Artisan de la RenNa (l’époque REFLEX), comme à son concepteur Jean-Bertrand Bruneau et son Designer Jean-Michel Tarallo, le magazine MOTO HEROES retrace le fil d’une vie de passion à la mutation professionnelle de plus de 50 ans. On y apprend l’origine de la flamme de cette vie de passion, de « bricoleur » comme il aime à se qualifier lui-même humblement, déclenché par l’influence d’un grand-père maternel pompiste/garagiste érudit comme on pouvait en croiser au siècle dernier.
La fibre de la création manuelle, de concevoir, de solutionner allait alors s’ancrer dans l’ADN. Si j’osais parodier une réplique à la Sergio Leone, je dirais que le monde se divise en deux catégories : ceux qui causent et ceux qui font, Kerlo, lui c’est un Faiseur, « A Maker » comme diraient les anglais, « A MaKerlo » !
Un homme de l’ombre derrière les « connus » qui seuls restent gravés dans le marbre intemporel de l’histoire. Un homme d’atelier, de paddock, de stand voir de chef d’orchestre de team, de sociétés aux raisons sociales à fortes cogitations (REFLEX Promotion, REFLEX Environnement, KERLO Classic, H-KER).
Le marbre, lui, Yves Kerlo il ne le grave pas, il le réalise.

Construction du cadre de la RenNa en 2003

Pour son tout premier, ce sera pour sa première construction, une Aermacchi 125 KYF (kerlo Yves Fabrication) au début des années 70 après une de ses innombrables rencontre jalonnant sa carrière avec Pierre Piron, le P de SPQ (Seurat-Piron-Queirel), une marque française confidentielle dans le monde de la vitesse moto des années 60/70 qui construisait des châssis et partie-cycles autour d'un moteur espagnol OSSA 250cc. C’est ainsi qu’il va peu à peu, après quelques années de compétition moto au début des année 70, passer de l’autre côté du muret et forger sa réputation de « bricoleur érudit », dans le microcosme de la compétition moto.
Ce personnage au grand pouvoir autodidacte, l’élevant bien au-delà de son CAP de dessin industriel et BEP de mécanique général (usinage, métaux en feuille, fonderie), va ainsi croiser et faire le bonheur de pilotes de talents (Rigal, Rougerie, Saul, Pons, Choukroun, Fau, Baldé, Guignabodet, Mattioli, jusqu’à un certain Sébastien Charpentier, double champion du Monde Supersport qu’il accompagnera de ses débuts en cyclo jusqu’au mondial), la rencontre de grands concepteurs (Chevallier, Fior, Bruneau…), designers (Tarallo, Lakic, Henriette, Starck…).

Si son éclectisme professionnel va le conduire à intervenir dans des champs autres que le monde du 2 roues aussi divers que le monde des engins en tout genre à 3, 4 roues, de la problématique de l’autonomie des personnes à mobilité réduite, de véhicules autonomes, de prototypes de machines pour l’industrie automobile, de structure pour le tour de France vélo, de costumes pour le monde du spectacle, de la réception, de la logistique, de la conception de simulateur…, la rigueur et la dure loi de la compétition de haut niveau va définitivement consacrer l’excellence du savoir-faire d’Yves Kerlo. Un savoir-faire menant à la victoire au Rallye de Tunisie 1985 avec PM Poli, du Dakar 1996 catégorie Marathon avec R. Sainct, du Championnat d’Europe Supersport 1997 et Championnat du Monde Supersport 1998 avec S. Charpentier, des 24H du Mans 1991 aux couleurs Finacor avec la triplette B. Bonhuile – R. Nicotte – P. Monneret sur une Yamaha privée face à l’armada des team usines, des 24H de Spa, du Championnat du Monde d’Endurance 1995 avec le team Guignabodet Mig…

Notre « bricoleur », créateur, concepteur, artisan, faiseur a bien souvent eu une longueur d’avance sur l’air du temps et dû se frotter aux vicissitudes des terrains vierges ou peu exploités. Là où l’on doit réinventer, voir inventer un nouveau monde. Ce qui lui a valu à plusieurs reprises d’être gratifié de quelques honneurs avec une médaille d'Or au Concours Lépine Européen et une médaille d’argent au Concours Lépine de Paris pour son Reflex Handiquad Kymco-MAS, une médaille de bronze de la Reynie au Concours Lépine avec le Play Bike et son interface pour jeu analogique et une moto, également élu produit de l'année aux JPMS 2007 dans la catégorie "Equipement du magazin".

Pionnier en 2008 dans la moto sportive électrique en France au sein d’une société dédiée H-KER ou il déclinera d’ailleurs cette machine de piste en quelques exemplaires d’e-racer pour la route (FIRST, e-racer). Epoque où même dans l’industrie de l’automobile française la voiture électrique comme la pionnière Zoé n’existait pas encore.
H-KER | e-racer

L'e-racer, pré-série de 2013, le Café Racer français électrique de feue la société H-KER
 

Yves Kerlo n’a pour règle que les règles de l’art et sait aussi s’entourer de personnes en phase avec sa conception des choses pour la réalisation des parties sortant de sa compétence et ainsi arriver à l’excellence. C’est ainsi qu’il saura, dans ses réalisations de restaurations par exemple, remonter l’histoire d’une machine et la replonger à l’exacte date de ses glorieuses années aux détails près, comme dans une machine à remonter le temps. Pour s’en rendre compte il suffira de vous replonger dans les quelques articles de renna.fr sur la folle entreprise de retraité, qu’il est aujourd’hui, de restaurer tout le patrimoine des motos JBB. Yves Kerlo est d’ailleurs devenu, depuis l’avènement de la RenNa 996 JBB par ses soins, l’ambassadeur des motos JBB et Monsieur ès JBB. Il roule d’ailleurs avec une JBB de route, le seul modèle de route JBB après la RenNa, une fabrication chinoise qui n’a finalement abouti qu’à une production des plus confidentielles (Moto JBB 125 M2 Micantech). Yves Kerlo s’est même attaqué au colossale travail d’écriture d’un livre sur l’univers JBB et Jean-Bertrand Bruneau qui devrait sortie d’ici la fin d’année (un article dédié à ce travail et cet ouvrage sera mis en ligne sur renna.fr dès que celui-ci sera paru et distribué pour que vous puissiez vous le procurer sans tarder et découvrir cette folle aventure).

Retraité du milieu professionnel, le « K » Kerlo est toujours atteint du syndrome passionnel et continu de sévir autour des 2 roues le plus souvent (surtout des restaurations), mais parfois son savoir éclectique et reconnu lui fait déborder le support et se lancer dans l’art, le mobilier spécial et de façon général l’unique et le singulier.

Je ne saurais donc vous recommander d’aller acquérir ce n°33 de MOTO HEROES (Juillet-Août-Septembre 2020) pour en découvrir un peu plus sur ce personnage à l’esprit espiègle, Faiseur devant l’éternel.

 

LES “K” KERLO
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LE “K” KERLO
EN DÉCENNIES
( redirection kerloclassic.com )

1970-1979
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2000-2010
 

 

 

 

 
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